
Quelles solutions existent contre les remontées capillaires ?
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L’humidité est l’un des principaux ennemis du bâtiment. Elle peut prendre plusieurs formes : infiltration de façade, condensation intérieure, fuite de canalisation, ou encore un phénomène naturel et persistant : les remontées capillaires.
Ces dernières sont dues à la migration progressive de l’eau contenue dans le sol vers les murs. Avec le temps, elles provoquent des dégradations visibles (taches, cloques, salpêtre) et altèrent le confort des occupants.
Face à ce problème, des solutions variées existent. Les techniques traditionnelles (drainage, injection de résines, coupure de capillarité) ont longtemps été utilisées. Mais elles restent invasives et parfois difficiles à appliquer. C’est pourquoi des dispositifs modernes, non destructeurs, ont vu le jour : les ATE (appareils électromagnétiques) et les ATG (appareils géomagnétiques).
Bien qu’ils poursuivent un objectif similaire, ces deux systèmes reposent sur des principes distincts et ne s’emploient pas dans les mêmes contextes. Cet article détaille les différences entre ATE et ATG, en partant d’une compréhension approfondie des remontées capillaires elles-mêmes.
1. Comprendre les remontées capillaires
1.1 Un phénomène naturel
Les matériaux de construction, comme la brique, la pierre ou le mortier, contiennent des pores. Lorsqu’ils sont en contact avec un sol humide, ces pores permettent à l’eau de migrer vers le haut, contre la gravité. C’est la loi de la capillarité.
La hauteur atteinte varie : souvent entre 0,5 et 1,5 m, mais parfois jusqu’à 2 m dans les cas extrêmes.
1.2 Conditions aggravantes
- Absence de barrière étanche : fréquente dans les constructions anciennes.
- Nature du sol : sols argileux et limoneux retiennent fortement l’eau.
- Proximité de la nappe phréatique : accentue la pression d’humidité.
- Porosité des matériaux : les briques et pierres tendres absorbent facilement.
1.3 Manifestations visibles
- Auréoles sombres en bas des murs.
- Cloquage des peintures et papiers peints.
- Enduits qui s’effritent.
- Dépôts de sels (salpêtre).
1.4 Conséquences à long terme
- Dégradations esthétiques persistantes.
- Perte de cohésion des matériaux (mortiers, briques, pierres).
- Sensation de parois froides et d’air humide.
- Surconsommation de chauffage liée à des murs humides.
2. Limites des solutions traditionnelles
Avant d’évoquer ATE et ATG, il est utile de rappeler que des solutions existent depuis longtemps : drainage, injection de résines, coupure de capillarité, enduits de rénovation.
Ces approches peuvent limiter ou bloquer le phénomène, mais elles présentent des inconvénients notables :
- Travaux lourds et invasifs.
- Coûts élevés.
- Difficulté d’application dans les bâtiments anciens ou classés.
C’est dans ce contexte que les appareils ATE et ATG ont été développés.
3. L’ATE : appareil électromagnétique
3.1 Principe de base
Chaque mur génère naturellement une différence de potentiel électrique avec le sol, ce qui favorise la montée de l’humidité.
3.2 Fonctionnement
L’ATE émet un champ électromagnétique à très basse fréquence, qui inverse la polarité de l’eau présente dans les murs. Les molécules d’eau se réorientent et redescendent vers les fondations, ce qui provoque un assèchement progressif et naturel des matériaux, sans altérer la structure du bâtiment.
Ce processus est lent : plus un mur est épais et saturé, plus l’assèchement prend du temps.
3.3 Mise en œuvre
Un ATE s’installe dans le bâtiment, sans travaux destructeurs. Il nécessite une alimentation électrique permanente. Une fois en place, il agit en continu.
3.4 Atouts et contraintes
- Pas de percement ni d’injection.
- Pas de produits chimiques.
- Conservation de la maçonnerie.
- Mais dépendance à l’électricité.
4. L’ATG : appareil géomagnétique
4.1 Principe de base
L’ATG repose sur l’utilisation des champs magnétiques naturels de la Terre. Contrairement à l’ATE, il ne nécessite aucune alimentation électrique.
4.2 Usage restreint
Il est important de préciser que l’ATG n’est pas une alternative équivalente à l’ATE. Il n’est employé que lorsque l’installation d’un ATE est impossible, par exemple dans des bâtiments dépourvus d’électricité permanente ou soumis à des contraintes particulières.
4.3 Avantages et limites
- Installation simple et discrète.
- Autonomie totale, sans entretien ni branchement.
- Mais champ d’action plus limité que l’ATE.
5. ATE et ATG : points communs et différences
5.1 Points communs
- Tous deux sont non invasifs.
- Pas de percement, d’injection ou de sciage.
- Pas de produits chimiques.
- Compatibles avec des bâtiments occupés.
5.2 Différences clés
- Alimentation : l’ATE nécessite de l’électricité, l’ATG est autonome.
- Positionnement : l’ATE est prioritaire, l’ATG n’est utilisé que si l’ATE est impossible.
- Principe : champ électromagnétique pour l’ATE, champ géomagnétique naturel pour l’ATG.
6. L’importance du diagnostic
Avant toute installation, un diagnostic précis s’impose. Les symptômes d’humidité peuvent être liés à la condensation ou à des infiltrations, et non à des remontées capillaires.
Un diagnostic sérieux inclut :
- L’examen visuel des dégradations.
- Des mesures instrumentales (hygromètres, sondes, thermographie).
- L’analyse des sels pour identifier le type d’humidité.
Conclusion
Les remontées capillaires sont un phénomène naturel mais contraignant, qui dégrade progressivement les bâtiments.
Les solutions traditionnelles existent mais restent invasives et parfois inadaptées.
Les appareils modernes ATE et ATG offrent une approche différente :
- L’ATE agit par champ électromagnétique et reste la solution prioritaire.
- L’ATG, autonome et basé sur les champs naturels, n’est envisagé que lorsque l’ATE ne peut pas être installé.
Ces deux dispositifs partagent un objectif commun : agir sur le phénomène de capillarité. Mais leurs différences doivent être comprises pour choisir la solution adaptée, toujours après un diagnostic précis.